Les défis posés par la prolifération des informations numériques et des fake news représentent un enjeu majeur pour l’éducation contemporaine. Dans cette optique, Grégoire Borst, expert renommé en neurosciences cognitives, s’est associé à Maria Ghazi pour élaborer une approche innovante visant à renforcer le discernement médiatique des élèves. Dans cet article, plongeons dans les détails de cette expérimentation audacieuse et découvrons comment elle pourrait remodeler l’éducation aux médias.
Présentation des Experts : Grégoire Borst et Maria Ghazi
Grégoire Borst : Pionnier en Neurosciences Cognitives
Grégoire Borst, directeur de recherche au CNRS, est un éminent scientifique dont les travaux en neurosciences cognitives ont marqué le domaine de l’éducation. Spécialisé dans l’étude des mécanismes cérébraux liés à l’apprentissage, Borst s’est distingué par son engagement à appliquer les avancées scientifiques à des problématiques éducatives concrètes. Son intérêt particulier pour les processus neurocognitifs impliqués dans le traitement de l’information a jeté les bases de cette expérimentation novatrice.
Maria Ghazi : Expertise en Éducation et Neurosciences
Maria Ghazi, collaboratrice de Grégoire Borst, apporte une expertise complémentaire en éducation et neurosciences. Chercheuse impliquée dans des projets novateurs, Ghazi se consacre à la traduction des avancées scientifiques en pratiques éducatives tangibles. Sa vision consiste à intégrer les découvertes des neurosciences cognitives dans des interventions pédagogiques concrètes pour améliorer les compétences cognitives des apprenants.
1. Comprendre l’Équipe et l’Expérimentation
L’équipe de recherche dirigée par Grégoire Borst, composée de cinq membres, s’est lancée dans une expérimentation ambitieuse. L’objectif est clair : évaluer comment des interventions pédagogiques ciblées peuvent renforcer la capacité des élèves à discerner les informations authentiques des fausses. Borst souligne l’importance de cette démarche en déclarant : “Nous voulons comprendre comment les interventions ciblées peuvent améliorer la capacité des élèves à discerner les informations authentiques des fausses.”
2. Sensibilisation Précoce : Un Objectif Crucial
Grégoire Borst insiste sur l’importance de sensibiliser les élèves dès le plus jeune âge. Face à des élèves de CE1 déjà équipés de smartphones, la question de ce qu’il faut enseigner et comment le faire est cruciale. Borst souligne l’importance de la progressivité pédagogique, mettant en avant l’idée d’armer les élèves du primaire avec des compétences critiques face à l’information.
Grégoire Borst explique : “L’objectif est de développer progressivement le sens critique des élèves, en commençant par le primaire. Nous devons réfléchir à ce que nous pouvons présenter et sur quoi nous devrions sensibiliser les élèves dès le CE1.”
3. Méthodologie de l’Étude : Une Approche Ciblée
L’étude suscite des interrogations sur sa méthodologie, notamment sur le choix de ne pas combiner les deux interventions proposées. Borst explique que l’objectif est de mesurer l’impact spécifique de chaque intervention sur le contrôle inhibiteur et la compréhension des fake news. Une approche rigoureuse visant à déceler les effets individuels de chaque intervention.
Grégoire Borst souligne : “Combiner les deux interventions ne nous permettrait pas de déceler les effets spécifiques de chacune. Nous voulons mesurer l’impact de chaque intervention de manière distincte.”
4. Collaboration avec le CLÉMI : Une Synergie Enrichissante
Grégoire Borst et Maria Ghazi collaborent étroitement avec le Centre pour l’Éducation aux Médias et à l’Information (CLÉMI). Cette collaboration vise à renforcer l’éducation médiatique en comblant des lacunes spécifiques, notamment celles liées aux aspects neurocognitifs du discernement de l’information.
Selon Borst : “Le CLÉMI est un partenaire essentiel. Nous travaillons ensemble pour intégrer les aspects neurocognitifs dans l’éducation aux médias et à l’information.”
5. Les Enseignants Face au Défi des Fake News
Une enseignante soulève un défi majeur : les élèves hyperconnectés, remettant souvent en question les connaissances transmises en classe en raison des fake news en ligne. Borst propose une approche qui met en avant la différenciation entre faits et opinions, soulignant le rôle crucial de l’enseignant en tant que source fiable d’information.
Grégoire Borst ajoute : “Le projet vise à expliquer aux élèves l’importance d’acquérir des connaissances, en particulier dans un contexte d’information rapide sur Internet. L’enseignant joue un rôle clé en fournissant des connaissances fiables.”
6. Durée de l’Expérimentation et Adaptabilité
L’expérimentation, qui s’étend sur plusieurs mois avec des séances d’environ 45 minutes par semaine, offre un aperçu du temps nécessaire pour mettre en œuvre ces interventions. Borst souligne également l’adaptabilité des séquences pour différents niveaux scolaires, du primaire au secondaire.
Grégoire Borst précise : “Nous avons conçu les séquences pour être flexibles, de sorte qu’elles puissent être adaptées à différents niveaux scolaires, de manière à répondre aux besoins spécifiques de chaque groupe.”
Conclusion : Préparer la Génération Futur à Décerner l’Information
Grégoire Borst et Maria Ghazi s’attaquent à un enjeu crucial de notre époque : la formation des jeunes à discerner l’information dans un monde saturé de médias numériques. Leur approche innovante, basée sur les neurosciences cognitives, offre une
perspective prometteuse pour renforcer le discernement médiatique des élèves et les préparer à devenir des citoyens critiques et informés.
Note : La collaboration entre Grégoire Borst, Maria Ghazi et le CLÉMI souligne l’importance de rassembler les expertises pour relever les défis complexes de l’éducation aux médias.
Source : Comment accompagner les élèves face aux fake news ? – Conférence de Grégoire Borst
Lea.fr
12/01/2024