Introduction :
Dans une interview à Demain-Vendée, Arnaud Riou, écrivain, auteur, réalisateur et conférencier, a partagé ses réflexions et sa sensibilité sur la nécessité de préserver les relations humaines, de promouvoir la conscience collective et de reconnecter avec la nature. Son discours met en lumière l’importance d’une approche holistique pour relever les défis actuels de notre société.
Le Défi des Entreprises et de la Performance :
Riou souligne le risque que la quête de performance dans les entreprises puisse compromettre les relations humaines et le bien-être individuel. Il met en garde contre la perte de proximité dans les grandes organisations, où les employés peuvent se sentir déconnectés de leur travail et de leurs collègues.
Changement Alimentaire et Interconnexion avec la Nature :
L’écrivain souligne également l’importance d’un changement dans nos habitudes alimentaires, en encourageant des choix plus responsables pour préserver notre santé et l’environnement. Il met en évidence l’interconnexion profonde entre l’homme et la nature, soulignant que nous sommes tous composés des mêmes éléments fondamentaux.
Initiatives Locales et Transition Sociétale :
Riou encourage les initiatives locales et les réseaux sociaux comme catalyseurs de changement vers une société plus consciente et durable. Il insiste sur la nécessité de reconnaître et de valoriser la diversité culturelle et les traditions locales pour construire un avenir plus harmonieux.
Urgence d’Agir et Ouverture du Cœur :
Face à l’urgence climatique et à la perte de biodiversité, Riou appelle à une action collective immédiate. Il souligne l’importance de l’ouverture du cœur pour une perception plus holistique du monde, au-delà des débats binaires, favorisant ainsi une approche plus connectée à la vie.
Conclusion :
L’interview d’Arnaud Riou met en lumière l’importance de promouvoir la conscience collective, de reconnaître notre interconnexion avec le vivant et de préserver la diversité et la richesse de la vie sur Terre. Ses réflexions offrent des perspectives inspirantes pour aborder les défis actuels de notre société avec une vision plus inclusive et holistique.
Transcription de la vidéo :
Très clairement, la période que nous vivons correspond à une fin de cycle, et ce qui est intéressant, c’est que tous les peuples premiers le disent, toutes les chamans le disent, dans toutes les traditions. On arrive à la fin d’un cycle, à la fin d’un modèle. Il y a plusieurs indices à cela : quand l’effondrement est simultané dans différents systèmes. Là, c’est le cas : système monétaire, système de santé, système d’éducation, système culturel, système scientifique, tous les systèmes médicaux. Tous ces systèmes sont très fragilisés parce qu’ils arrivent au bout d’un terme, et surtout parce qu’ils se sont peu renouvelés.
Et ça, c’est ce qui fait qu’aujourd’hui, on a pendant longtemps pris des décisions économiques sans intégrer la dimension écologique, on a pris des décisions écologiques sans intégrer la dimension spirituelle, humaine, sociale, ou sociologique. Et ça, ça marque vraiment la fin d’un système. Donc, on est à la fin du nerf. Toutes les fins, ce n’est ni positif ni négatif, mais c’est important de le considérer, de ne pas chercher absolument à se raccrocher à des vieilles valeurs, à des vieux systèmes qui sont surannés, qui n’ont plus lieu d’être, et se préparer vraiment à créer quelque chose de nouveau.
C’est clair, je crois qu’on passe notre vie à soit réparer, soit à honorer quelque chose que l’enfant sait, et que l’enfant a besoin de mettre en place. Et quand je regarde aussi loin que je puisse revenir dans le passé, mes deux parents étaient on ne peut plus différents l’un de l’autre : ma mère était très médium, très spirituelle, très connectée au monde invisible, très en lien avec cette dimension invisible. Là où mon père était très pragmatique, très analytique, très cartésien. Et quand je les regardais vivre, je me disais comment deux êtres peuvent être aussi différents et vivre ensemble et se choisir, en vivant quand même 7 ans de mariage ensemble.
Et derrière ça, il y avait une autre question : comment peut-on vivre nous avec deux aspirations si différentes ? Et ça, c’est quelque chose qui m’anime depuis que je suis gamin. Comment on peut honorer une partie de nous à laquelle aspire l’enfant, qui est comment se relier à quelque chose de plus grand, comment se connecter avec ça. Ce sont des questions qui depuis enfant m’ont toujours animé beaucoup plus que la réalité matérielle, comment avoir un métier, gagner de l’argent, etc. Ça, ça ne m’a jamais préoccupé autant. Et d’ailleurs, j’ai toujours trouvé de quoi vivre. Ça ne m’a jamais posé une question. Je ne me suis jamais dit quelle carrière il faut que j’aie, quelle réussite. Ce ne sont pas des thèmes. Par contre, le thème de quel est notre rôle sur la planète, quel est le sens de la vie, ça, c’est quelque chose qui m’a toujours animé.
Et au début, ça m’animait sans avoir ni réponse, ni les moyens d’explorer. Mais quand j’ai été totalement vivant, encore dans l’adulte que je suis, si ce n’est que l’adulte aujourd’hui a plus de moyens que l’enfant qui avait énormément de questions et qui n’avait pas les interlocuteurs pour répondre à ces questions, pour l’aider à se questionner davantage. Parce que la question n’est pas que d’avoir des réponses, mais de continuer à se questionner sur notre nature. J’aime vraiment, quand je regarde l’enfance, c’est vraiment comment j’ai toujours eu l’impression d’honorer mon âme, et que mon âme avait quelque chose, comme pour chaque enfant, mais moi, c’était quelque chose de non négociable.
Là où j’ai pu voir certains de mes très proches pouvoir faire des arrangements avec le non négociable, en se disant bon, bah c’est comme ça, mais dans la vie, on choisit pas. Bon, bah c’est ça, mais dans la vraie vie, il faut faire ça. Et moi, je n’ai jamais fonctionné comme ça. J’ai toujours cette vie pour moi est trop précieuse. Il y a une espèce de souveraineté de l’âme qui prendra toujours le dessus pour se rappeler que notre vie est précieuse, que l’incarnation sur la terre est très précieuse. Et quand on touche à ça, quand on prend conscience de ça, ça a une dimension spirituelle, c’est vraiment capter l’essence du divin dans notre quotidien. Pas ça m’a donné envie de l’honorer en permanence.
Donc, j’ai souvent pris les chemins de traverse assez tôt, puisque moi, j’ai quitté l’école à 16 ans, enfin où c’est l’école qui m’a quitté, puisque c’est plutôt l’école qui m’a viré. Et très vite, je me suis dit : “Ok, je vais construire autre chose.” J’ai commencé le théâtre en contre nature, parce que j’étais très timide, très, etc. Donc, j’ai découvert le théâtre, qui m’a aidé à gagner confiance, à m’exprimer, etc. Dans le théâtre, je trouvais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. J’ai créé ma compagnie, et puis après, j’ai assez vite vu que ce n’était pas la carrière d’un acteur qui joue des pièces qui m’intéressaient, mais que je voulais utiliser les outils du théâtre, et notamment l’outil de l’incorporation. Puisque l’acteur, il incorpore un personnage. Et c’est ce qui fait que plus tard, quand j’ai découvert le chamanisme, avec les chamans qui incorporent leurs ancêtres, je me suis dit : “Ok, en fait, tout était très cohérent.”
Et c’est ça qui m’a amené à, et c’est là que quand je disais si on honore vraiment notre âme, en se disant notre âme, elle sait pourquoi elle est faite, on va avoir des indices, des endroits à aller, des zones à explorer qui correspondent exactement à ce que notre âme a besoin d’incarner. Et moi, c’est clair que cette dimension de l’incorporation, par exemple, de jouer les personnages au théâtre, ou d’incorporer les ancêtres, c’est la même chose. Et d’ailleurs, il a fallu que j’attende tard pour apprendre que, en Mongolie, et c’est plutôt chez les chamanes, une région de Mongolie, le mot acteur et le mot chaman, c’est le même.
Occidentale ou française, j’avais pas de réponse à ça, l’histoire m’intéressait pas plus que ça. Et donc, quand un ami m’a dit : “Bah, tiens, il y a un maître tibétain qui vient en France, viens le voir”, j’avais aucune aspiration, j’avais qu’une connaissance particulière. Mais quand je l’ai rencontré, il y a eu une espèce de fascination, d’appel d’âme qui fait que même sans comprendre le sens des enseignements, il parlait du bouddhisme tibétain, du mahamudra, du Vajrayana. C’était des enseignements très complexes que je ne comprenais pas intellectuellement, mais mon âme se disait : “C’est là, tu es à ta place, tu as trouvé.” Et c’est ce qui m’a donné envie d’y retourner le lendemain, et le surlendemain, puis de prendre un billet pour partir en Inde, puis partir au Tibet pour aller les rencontrer, parce que c’était quelque part, prérationnel.
Je me souviens quand je suis parti au Tibet, en Inde, la première fois, j’ai vendu un blouson de cuir et j’ai vendu une guitare pour me payer le billet, parce que c’était indispensable pour moi de partir là-bas. Donc, il y a une espèce d’appel qui est un appel d’âme. Pour moi, ça a été ça. Pour d’autres, ça va être la cuisine, ou les mathématiques, ils ont besoin de ça. Et je crois que notre âme a tous toujours cet appel, cet appel qu’on a besoin d’écouter. Moi, je l’ai écouté très tôt, et je continue à l’écouter.
Et c’est ce qui m’amène à explorer les chemins de traverse. Avant tout ce que j’ai appris, ce ne sont pas des connaissances intellectuelles. Bien sûr, j’ai appris énormément de choses avec eux, mais ce que j’ai ressenti, c’est une infinie gratitude et une posture surtout. Bien sûr, il y a des enseignements sur la méditation, sur la mort, sur les énergies, sur les chakras. J’ai appris énormément de choses avec les maîtres, mais ce n’est pas ça qui me nourrit le plus.
Ce que j’ai vraiment appris, c’est une posture. Comment est-ce qu’on peut être aujourd’hui aligné ? Comment est-ce qu’on peut être cohérent entre nos valeurs et nos actes ? Comment est-ce qu’on peut garder espoir dans un moment où tout semble fondre ? Comment est-ce qu’on peut incarner la posture juste ? Ça, j’ai reçu des sources d’inspiration que je n’avais pas trouvées avant, ni dans le modèle des hommes politiques, ni de mes enseignants scolaires, ni même des artistes, ni voilà. Donc, j’avais pas de, je crois qu’on a besoin tous d’avoir des modèles, pas pour copier, mais pour s’inspirer. Moi, j’ai pratiqué beaucoup les arts martiaux. J’ai observé comment les maîtres se comportent sur le tatami, quel respect ils ont.
Et c’est parce que je les ai vus faire et s’incliner avec toute une hiérarchie, tout un rituel mondain, que j’ai appris à trouver ma place juste sur un tatami. Ça a été la même chose dans un monastère tibétain. La première fois que j’ai vu les moines au Tibet, ou quand on a dans le monastère, voir le rapport qu’ils avaient avec le sacré, ça m’a inspiré.
Et on a besoin aujourd’hui de ces modèles, pas pour les copier, pas pour imiter, mais pour se laisser toucher dans notre cœur. Et donc, ce que j’ai appris, c’est de suivre des êtres qui avaient une forme de cohérence, une forme de courage, une forme d’altruisme qui fait que entre leurs valeurs les plus profondes et les actes qu’ils posaient, il y avait une grande cohérence.
Et ça, ça m’a toujours inspiré. Les chamans appellent souvent les occidentaux “les petits-enfants fous de la terre”, en disant : “Alors, c’est affectueux, mais en même temps, avec une réalité”, en disant : “Vous êtes étonnants. Vous êtes capables, en quelques années ou en quelques décennies, de détruire les ressources de la planète. Vous êtes capables de mesurer à coup de GIEC ou à coup de quelle vitesse vous détruisez, et quand vous avez terminé vos calculs, vous accélérez.”
Donc, ils disent : “C’est quoi la logique ?” Et aujourd’hui, même le moins intéressé par l’écologie est obligé d’ouvrir les yeux sur le fait que les trois ressources vitales de l’humanité, que sont la qualité de l’air, la qualité de l’eau, et la qualité de la terre, sont affectées à un point qui remet en question notre survie sur la terre. Je ne dis même pas notre vie, notre survie sur la terre.
On sait aujourd’hui que les océans sont tellement acides, que les poissons ont tellement de difficultés, etc. On sait que les terres, on a éliminé à peu près 90% des vers de terre en 40 ans. On a éliminé à peu près la moitié des insectes. Donc, on sait que notre survie est en danger. Et malgré ça, on ne change finalement pas grand chose, parce qu’on a une relation nous, et c’est là que le lien avec la sagesse, on a une relation nous, dans le court terme.
On va se dire : “Oui, mais d’accord, mais moi dans cette vie-là, moi.” Et on perd de plus en plus. Et ça, c’est vraiment l’héritage culturel de notre société moderne, c’est comme on a voulu le confort à tout prix. Mais le confort individuel à tout prix, qui fait qu’aujourd’hui, on va prendre, et voilà, j’ai une voiture, j’ai un téléphone portable, c’est l’essentiel.
Mais on va spontanément se dire : “Qu’est-ce qui est bon pour moi ?” Là où je pense à certains villages, par exemple, en Amazonie, ou avant qu’il y ait une naissance, ils vont se retrouver entre eux pour se dire : “Est-ce qu’on a les ressources pour nourrir une personne de plus ?” Dans des petits villages où il y a très, très peu, voilà, est-ce qu’on a assez ? Et donc, il va y avoir une prise de conscience du collectif que nous, on a perdu, parce qu’on a tellement eu cette notion de la propriété privée, de la notion de propriété privée.
Je reviens de Mongolie, la notion de propriété privée dans les steppes, ça n’existe pas. C’est-à-dire que les nomades élèvent les chevaux, élèvent des moutons qui sont en liberté, ils savent très bien où est leur, ou sont leurs troupeaux, mais c’est pas la terre qui peut appartenir à quelqu’un.
C’est voilà, donc nous, chez nous, c’est naturel que tout soit, nous appartiennent. On a eu une recherche obsessionnelle de notre confort, en passant par ce qu’on appelle le confort, il faut que ça aille plus vite, il faut que ça soit plus grand, il faut que ça coûte moins cher.
Donc, on a déjà une équation qui tient pas la route, puisque ça demanderait d’avoir des ressources inépuisables, hors nos ressources ne sont pas inépuisables. Donc, on ne peut pas continuer à croire, avec une croyance, que les ressources sont inépuisables, alors que les ressources sont limitées.
Et là, on arrive au bout de nos ressources. Donc, c’est pour ça que les chamans, les peuples premiers, nous amènent toujours à nous dire : “Quels sont vos ressources ?” On a besoin aujourd’hui, on peut bien sûr couper des arbres pour faire des maisons, c’est un monde, on peut bien sûr prendre des poissons pour manger, on a besoin d’être conscient de nos ressources.
Et là, en œuvrant comme on le fait, c’est certain que c’est une extinction de l’espèce humaine dans les 20 ans qui viennent, c’est, c’est tellement évident que ça nous demande, alors, voilà, on a juste besoin d’ouvrir les yeux sur sur ce qui est, et ça n’a rien de pessimiste, parce que je crois qu’il y a toujours la résilience à ça, et les capacités de changer, c’est avant tout que ce n’est qu’une question de représentation.
Tant qu’on considère la nature comme une matière première, on est très loin de de notre sagesse naturelle, et l’émancipation, qui est indispensable de l’être humain, passera par une resensibilisation. On a besoin de retrouver une sensibilité, aujourd’hui, on parle des hypersensibles.
Oui, il est hypersensible, il a du mal, ça n’existe pas, les hypersensibles, il y a juste des gens qui assument leur sensibilité et d’autres qui sont hypo sensibles, parce que d’un seul coup, ne sentent pas la souffrance d’un végétal, ou d’un animal, alors que scientifiquement, on sait que par exemple, n’importe quel animal est exposé à la souffrance, va ressentir de la peur, de la colère, de la tristesse, c’est pas une vue de l’esprit, c’est pas un concept, c’est une réalité biologique énergétique, on peut le prouver, on sait que tous les animaux font cette expérience là.
Donc, dès lors qu’on est naturellement sensible, on va réaliser que les animaux sont en train, à ça. Donc, on va changer notre relation aux animaux, aux végétaux, c’est pareil, on sait que les végétaux ont cette sensibilité, cette mémoire, etc.
Et puis, au-delà de ça, quand on a, quand on devient sensible, on s’émerveille de la nature, et on se dit : “Waouh, le chemin que va traverser un gland dans sa vie pour devenir un chêne, ça demande tellement.” On peut tellement avoir cette émerveillement, et quand on a perdu cette émerveillement de la, du papillon qui devient, de la chenille qui devient papillon, du gland qui devient chêne, quand on a perdu cette émerveillement devant la nature, c’est que notre civilisation est condamnée à disparaître dans les 10 ans qui viennent, ça, c’est une certitude, parce qu’on a perdu notre humanité, notre nature première.
Pour moi, les carapaces sont plus faciles à faire sauter chez l’individu que je suis, dans le système, dès lors que l’individu, quand j’emmène des groupes en retraites, en forêt, ou dans le désert marocain, ou dans la nature, au bout de deux jours, au bout de trois jours, n’importe qui retrouve sa sensibilité, et ce qui va avec, c’est-à-dire le respect du vivant, c’est-à-dire l’intuition, c’est-à-dire l’intelligence des trois corps, le corps physique, le corps du cœur, et le corps intellectuel.
Donc, chacun retrouve sa véritable nature, même avec des gens qui sont des industriels, des gens très pragmatiques, des politiques, des gens qui sont coupés du vivant en fait, parce que c’est de ça dont il est question. Donc, ça, je retrouve facilement.
En revanche, ce qui est plus difficile, c’est quand on retrouve le système, qui est un système qui lui est moribond, et qui lui enferme. Je prends un exemple très concret, dès qu’on part dans la nature, il y a une ouverture, les gens deviennent, et dès qu’ils reviennent en ville, ils se disent : “Ça y est, on a perdu ce rapport au vivant.” Naturellement, parce que bien évidemment, dans une ville, c’est plus bétonné, c’est plus quadrillé, c’est plus, etc.
Donc, ça, ça va se perdre, on va retrouver ça dans un système d’entreprise. On peut faire tout un travail sur la relation humaine, sur la nécessité d’être gagnant-gagnant, etc. Et quand on se retrouve dans une entreprise qui va être en quête de performance, ou en quête de dépasser le voisin, ou en quête pas tout le monde se fait avoir, et repart dans une espèce de lutte de pouvoir, qui est la réalité de la plupart des entreprises.
Ça va se perdre. On va retrouver ça dans un système d’entreprise. On peut faire tout un travail sur la relation humaine, sur la nécessité d’être gagnant-gagnant, etc. Et quand on se retrouve dans une entreprise qui va être en quête de performance ou en quête de dépasser le voisin, ou en quête, pas tout le monde se fait avoir et repart dans une espèce de flot. Donc individuellement, j’ai pas d’inquiétude par rapport aux humains. Tous les humains sont capables de retrouver, même ceux qui sont le plus coupés du vivant. Vraiment. Même si des fois il y a besoin d’un accident ou d’un choc pour avoir une prise de conscience, mais c’est vraiment les systèmes qui eux sont moribonds.
Je prends l’exemple, par exemple, dans l’industrie aujourd’hui. Des entreprises sont tellement, quand on a une entreprise avec 80 000 ou 100 000 salariés, c’est sûr qu’on sait plus très bien où est la tête, où sont les bras, où sont les jambes, parce qu’on sait plus. Moi, je suis intervenu, parce que j’accompagne des dirigeants, j’accompagne des managers, et je vois combien, par exemple, des hommes et des femmes sur le terrain ne sont incapables de savoir qui est leur DRH, parce qu’ils vont recevoir ça d’une boîte mail qui est à Hong Kong, ou qui, etc. Donc ils n’ont pas cette relation humaine, voilà, et c’est quand le système… Je prends le système de l’alimentation, par exemple, aujourd’hui. Ça devient, ça peut devenir difficile de manger sainement. Il faut en avoir envie. Alors, plus on est nombreux à en avoir envie de manger sainement, plus on va trouver, et des magasins bio ici et là, des rayons bio dans les supermarchés, ça se fait.
Les changements ne viendront pas des gouvernements, ça, on le sait par cœur. C’est nous qui allons bouger les choses. Donc on a individuellement la capacité de changer. Mais oui, on a vraiment, on prenait un exemple, on va mettre le label bio. Il faut arrêter avec ce label bio qu’on trouve sur les magasins. C’est une stupidité. C’est comme si on mettait sur un être humain “on nature” ou “environnement”. Ça n’existe pas. Mais il y a aussi d’autres traditions où le terme je ou toi ça n’existe pas non plus. Il y a la quête, comme disent les Mayas, ce qui veut dire “je suis toi et tu es moi”. Et donc, plutôt que de dire “j’ai mal” ou “tu as mal”, on va dire “douleur”, voilà. Parce que si toi tu as de la douleur, moi j’ai de la douleur aussi. Je peux pas dire à toi “tu as de la douleur”, “oui, mais c’est toi qui a de la douleur, c’est pas moi”. Si tu as la douleur, j’ai de la douleur. Et de la même façon, je peux pas dire “l’arbre est en train de mourir et ça va très bien pour moi”. Donc, l’arbre est en train de mourir, il y a une partie de moi qui meurt. Si l’océan est aujourd’hui pollué par des acides, etc., je peux pas dire “c’est l’océan, c’est l’environnement qui va pas bien”, puisque moi je suis composé à 75 % d’eau. Donc c’est de l’eau des océans, c’est de l’eau des pluies, des rivières, des lacs. Je peux pas… La notion même d’environnement, quand on est dans ça, ça montre qu’il y a… On n’a pas assez médité sur le sujet.
Budget. On nous sommes l’environnement. Nous sommes composés. L’environnement est composé de cinq éléments : la terre, le feu, l’air, l’eau et l’espace. Et nous sommes composés nous, de cinq éléments : la terre, c’est les os, les ligaments, les muscles. Le feu, c’est notre température, quand on est en dessous de 35, voilà, on n’est pas bien. Le… l’eau, qu’on inspire, qu’on expire. Et l’espace, entre nos organes. Donc on est nous composés des cinq éléments, comme la nature est composée des cinq éléments. Et s’il y a une ville dans lequel il manque un élément, par exemple l’espace, c’est le cas dans beaucoup de villes, on n’a pas l’espace, donc on étouffe. Ça nous fait exactement la même chose, nous. Si on va étouffer. Et si on a une pollution dans les nuages, on va nous avoir des problèmes aux poumons. Donc, on est composé des cinq éléments. Nous sommes la nature. Nous sommes la nature. Et toutes les traditions le disent depuis le néolithique, depuis le paléolithique. Ça existe comme ça. Et nous, on sait séparer de plus en plus. Et ça devient aujourd’hui en accéléré. Puisque aujourd’hui, on est à la période de l’intelligence artificielle, que personne ne maîtrise. On ne sait absolument pas où on va avec ça. Et pour moi, ça va aller tellement vite. C’est un petit peu comme si on disait aujourd’hui : “Allez, voir un ado, en disant, bah tiens, passe deux jours sans ton téléphone, pour te repérer la carte de France, pour trouver le téléphone de tes copains, voilà, un répertoire en papier. Et on va voir comment il va réagir par rapport à ça. Parce qu’on a été tellement rapidement conditionné à avoir un prolongement avec un téléphone sur nous, que dans 10 ans, ça va être… Enfin, dans 10 ans, ou dans cinq ans, ou dans trois ans, l’intelligence artificielle, quand les gens ont commencé à goûter à ça, c’est sûr que le changement, il va être difficile à faire. Quand on ira, bah non, ta rédaction fracture, prends un papier et un crayon, et que tu trouves par toi-même. Et dire, mais pourquoi, alors que celui-là, il me le fait très bien ? Et qu’est-ce qu’on répond, ça, si on n’a pas cette conscience ? On vit déjà cette période de cohabitation, puisque, on vit effectivement avec deux… Voilà, on vit avec deux extrêmes. On vit avec certains qui sont déjà très en avance sur l’intelligence artificielle, ou sur les dernières technologies, et d’autres, qui au contraire, font tout pour vivre la sobriété heureuse, revenir au sens de la vie, retrouver un habitat responsable, un déplacement responsable, une déco citoyenneté, de retrouver une sobriété heureuse, voilà. Et donc, ces deux populations vont vivre ensemble.
Si on regarde, par exemple, dans la conquête spatiale. Oui, on est de plus en plus à vouloir… Enfin, on est, je sais pas ce qui me passionne le plus, de savoir comment on peut aller vivre sur telle ou telle planète, alors que déjà, on n’arrive pas, ou on arrive plus à vivre sur Terre. Pas pour une question de ressources, on n’a pas de problème de ressources sur la Terre, on a un problème de partage, et on a un problème de réflexion spirituelle et philosophique. Si je prends un seul thème, parmi d’autres, qui est le thème de l’eau, qui va être le thème des 10 prochaines années. On a regardé pendant longtemps, l’Afrique, en se disant, bah oui, ils se tapent dessus les uns les autres, parce qu’ils n’ont plus d’eau, mais ça, c’est ce qui est en train de nous arriver. Il y a déjà 360 communes en France qui, l’été dernier, ont été ravitaillées par des camions. Pourquoi ? Parce qu’il y a plus d’eau. Donc c’était 360 l’année dernière. Dans le en Bourgogne, par exemple, on est déjà au mois de mars en alerte rouge, parce que plus possible de… Donc, on va être confronté à la question de l’eau.
Si je mets en lien avec l’actualité, puisqu’on a parlé des mégavacines. Qu’est-ce qui fait que les méga bassines, c’est quoi la question ? La question, c’est si on a peu d’eau, à quelle profondément qu’elle utilité on va orienter l’eau qui nous reste, ou l’eau que nous avons ? Est-ce que c’est vraiment le plus écologique d’utiliser cette eau là pour aller cuire, pour aller faire pousser du maïs, qui est le plus énergétivore en eau, pour aller nourrir des bovins qui vont partir à l’autre bout du monde ? Est-ce que c’est vraiment cette économie là, cette écologie là qu’on veut ? Donc, on a besoin de se poser, mais de l’eau, bien sûr, il y a une baisse en eau, mais peut-être que si on changeait… Quand je vois, en pleine canicule, combien ça tourne, les rendements de jet dans les champs, pour continuer à arroser du maïs, on sait qu’il y a des alternatives naturelles au maïs, on sait qu’en changeant notre alimentation pour devenir pas complètement, mais ne serait-ce qu’un peu plus végétarien, on réduit déjà notre consommation en viande, on réussit déjà à réguler notre consommation en eau. Donc, on a besoin de se poser vraiment la question, en disant, c’est la question de la survie de l’humanité dont il est question.
Donc, plutôt que d’investir pour aller envoyer des fusées ou des vaisseaux sur d’autres planètes, comment se dire comment est-ce qu’on peut vivre ensemble ? C’est que du bon sens, c’est vraiment. Donc, tout est interconnecté, ce qui était. Donc, aujourd’hui, on est dans une mondialisation qui devient folle, qui va nous amener, d’ici peu, obligatoirement à un gouvernement mondial, à une monnaie unique, à une langue qui va être de plus en plus une langue universelle, qui sera probablement l’anglais, mais on voit combien les, et donc, dans des entreprises de plus en plus grandes, donc tout est plus grand, et donc, ce qu’on perd, c’est la proximité. Je prends un exemple très concret. On est de plus en plus à parler l’anglais, mais par contre, de moins en moins à parler l’Auvergnat, le Breton, le Corse. C’est des langages qui se perdent. Donc, c’est des cultures qui étaient à taille humaine quand même. Et c’est la même chose pour les entreprises, même si 85% des entreprises en France sont des entreprises de moins de 50 salariés, on a besoin de retrouver des entreprises à taille humaine, des familles à taille humaine, des échanges à taille humaine, parce que c’est là qu’on peut échanger. On peut pas se reconnaître mettre dans une communauté de, bien sûr, on est tous humains, on est dans une communauté de 7 milliards de personnes, mais profondément, on a besoin aussi de nos différences. On a besoin d’avoir de rendre hommage à notre culture. Moi qui voyage énormément, qui rencontre énormément de population, je vois comment dans nos cultures modernes, on perd nos traditions. Quand je vais en Mongolie, et qu’ils me chantent, par exemple, le chant de la pluie, puis le chant du couple, et le chant de la femme, et le chant de l’homme, et le chant de l’amour, et qui me disent, allez, à vous maintenant, chantez-nous des chansons de vos traditions. Et je me dis, mais on a, on a perdu. On a plus de chant français. Je parle pas de variété de chant français qui parle. Donc, on perd, quelque part, notre… Et pour moi, alors, quand on dit ça va se dire, mais alors quoi, il est nationaliste, il est… Il est pas du tout. Je suis pour le la rencontre des différences, mais pour honorer chaque différence, c’est comme ça grandit, dès lors qu’on uniformise quelque chose, on perd les deux. Voilà, et là, on est dans cette période là. C’est pour ça qu’il y a de plus en plus, oui, de cercles d’hommes, de cercles de femmes, d’initiatives. Et vous en êtes, ici, en Vendée aussi, le voilà, vous avez beaucoup d’initiatives par rapport à ça, parce qu’il y a beaucoup de gens qui se regroupent.
Et là, je crois énormément à ça, c’est-à-dire, c’est les réseaux qui vont faire, qui vont pas chercher systématiquement à se dire, attends, vous êtes en Vendée, on est en Bretagne, ils sont en Normandie, mettons-nous ensemble. Non, ne nous mettons pas ensemble, continuez à faire ce que vous faites en Vendée, et si vous êtes 20 ou 30 ou 50 associations, vous serez 50 associations différentes. Pourquoi refaire l’erreur de se dire, il faut en faire qu’une seule, comme ça, on sera plus nombreux ? Non, on sera tellement plus fort, parce que tout dans la nature fonctionne de cette façon là, de façon organique. C’est pas parce que tous les arbres sont différents, qu’on va pas se dire, on va faire qu’une seule sorte, ça n’accepte pas. Donc, notre richesse, elle est dans cette différence. Et je crois que le grand changement qui nous attend demain, elle va naître de la multiplication de toutes les initiatives. Aujourd’hui, il y a des associations, des groupes, certains vont s’intéresser à la médecine, d’autres façons de se soigner, d’autres vont s’intéresser à, je sais pas, à l’écologie, d’autres ne vont s’intéresser qu’aux alternatives au nucléaire, et on a, comme ça, beaucoup d’intelligence, d’autres uniquement à l’éducation, d’autres vont s’intéresser à d’autres formes de culture. Et c’est ça qui nous enrichit, et c’est ça qui, plutôt que de vouloir uniformiser, encourage ces Speedball, plutôt que de vouloir construire un seul et même paquebot, on vit cette période de fin de cycle, et qui ramène dans une forme d’urgence.
Et aujourd’hui, quand je donne une conférence, je vais quelque part, il y a 300 personnes, si, ou 400 personnes, ou 500 personnes, ou même si je fais un film, il peut y avoir 50 000 ou 100 000 personnes. Et aujourd’hui, les chamans que j’ai interviewés dans le film ont très bien compris ça. Chacun, que ce soit les chamans qui viennent d’Amazonie, qui viennent de Mongolie, qui viennent du Japon, de Nouvelle-Zélande, de l’Arizona, tous ont cette même nécessité de transmettre leur message. Parce que, il y a une urgence. Les chamans sont connectés, chacun dans sa culture, aux esprits, que ce soit aux esprits du lieu, aux esprits des ancêtres, aux esprits, etc. Augmenter, tous, dans toutes les traditions, nous disent la même chose. Il y a une urgence. On a besoin, chacun, de redevenir des gardiens de la terre, de prendre nos responsabilités. Et c’est ce qui fait que tous les médias en Amazonie, quand les chamans d’Amazonie montrent, par exemple, au départ, moi, je rentre, en me disant, toujours, je sais pas qui est dans la salle. Mais il peut y avoir un gamin de 10 ans, il peut y avoir un scientifique, un hyper-pragmatique, il peut y avoir un commercial qui est fatigué à la fin de sa journée. Je sais pas qui est dans la salle. Donc, tous les thèmes que je vais évoquer, qui touchent quand même la vie après la mort, qui touche la communication avec les esprits, qui touche les chakras, d’autres médecines alternatives, enfin, ça touche des thèmes qui demandaient, à priori, beaucoup de réflexion, je fais en sorte de les distiller avec délicatesse et finesse. Et ce qui fait que je rentre par la petite porte, je me pose les questions qu’on se pose au quotidien. C’est quoi la vie ? C’est quoi la mort ? Est-ce que, il y a une vie après la mort ? C’est quoi l’âme ? C’est quoi l’esprit ? Est-ce qu’on peut communiquer avec les défunts, etc. ? Je pose des questions, et puis je rentre par la petite porte, l’intuition. Parce qu’on a tous eu de l’intuition. Donc, j’interview Marie-Estelle Couval, qui est une enseignante sur l’intuition, qui nous donne quelques bases, qui nous dit, bah oui, la conscience peut-être modifié. Ah, je vais interroger Kevin Finel, qui est le fondateur de l’Arche, qui nous parle de l’hypnose, et qui nous dit comment, dans un état modifié de conscience, on peut peut-être même dialoguer avec des vies passées, ou des défunts. Ah, je vais interroger Olivier Chambon, qui est l’un des spécialistes de tous les cas de NDE, qui nous parlent de la communication avec les esprits. Et là, paf, on part en Mongolie. Et quand on a vu les chamans qui nous parlent la communication avec les esprits, depuis se dire, attends, attend, peut-être, c’est un peu, beaucoup. Je reviens aussi avec Ethan, je te jureker, qui parle des arbres, avec Frédéric Lenoir, qui nous approche, qui nous offre ça, son regard philosophique, avec dirige en scène, qui est ancien chirurgien, qui nous parle des liens entre, donc à chaque fois, je permets, j’invite, en tout cas, à ouvrir l’esprit. Et quand on va rester en même temps, très pragmatique, je veux pas qu’on parte en se disant, waouh, je suis parti, mais je sais plus où je suis parti, c’est, et tout ce qui est dit dans le film, les gens peuvent partir en disant, mais finalement, on le sait. On le sait, tout ça, on le sait. On le vit pas, on le partage pas, mais on le sait. Et pour moi, c’est la base de la transmission. C’est pas d’apporter une intelligence, quelque chose, une information que l’autre se dit, c’est nouveau, je connais. C’est se dire, mais oui, mais en fait, on le sait. Et c’est ça, pour moi, le rôle du réalisateur, tu vois ?
C’était dans une société, Montpellier ou Bordeaux, et il y a une femme qui vient me voir : ‘Mr Riou, justement, content de vous voir en vrai. Ah, les “chroniques du moulin”, réveiller le chaman’. Elle a fait des yeux comme ça. Elle me dit, ‘c’est magnifique’. Et puis, il y avait son mari qui était derrière, qui est très pragmatique, qui me dit, rien. Qui me regarde de haut, etc. Et puis, me serre la main, il m’écrase les phalanges. Et il me dit : ‘Moi, je suis pas comme elle, je suis pas perché, barré. Je suis très, très pragmatique.’ Et je lui dis : ‘Bah, magnifique.’ Il me dit : ‘Je suis bien, bien ancré dans la glaise, je suis super ancré.’ ‘Si vous êtes bien ancré dans la graisse, si vous avez des racines profondes, d’autant mieux, vos branches seront encore plus ouvertes.’ Et puis, on en reste là. Regarde le film. À la fin du film, il vient me voir, son visage n’était plus le même. Il était complètement transformé, adouci, et il me dit : ‘Je voulais vous demander quand même, parce que quand ça a commencé à jouer le tambour dans le film, il y a eu la, comment dire, ici là, entre quelque chose qui piquait ou tirait. Ou pour vous, connaissez ce type de processus ?’ Bah, j’ai oui, ça s’appelle l’ouverture du cœur, ni plus ni moins. Et en fait, cet homme avait été touché dans son cœur. Et quand on est touché dans le cœur, alors le mental peut percevoir autrement. Mais moi, je déteste, par exemple, les débats. ‘Je suis pour, je suis contre.’ Ça ne fait que renforcer la dualité, la séparation. Ce film n’est pas, n’est absolument pas, ni il apporte, par exemple, un autre regard sur la santé. Mais on t’a pas sur les doigts des, des, des, de, de, d’une autre forme de santé. On montre ce qui existe. Et je fais en sorte de ne créer ni culpabilisation ni sentiment d’impuissance. Ça, c’est très, très important. Qu’on parte pas en se disant ‘waouh, tout ça, c’est de notre faute, ce qui se passe en Amazonie.’ Et qu’on parte pas en se disant ‘qu’est-ce qu’on peut rien faire, qu’est-ce qu’on peut faire, rien.’ Ce qui me met en joie, c’est le vivant, simplement. C’est le vivant. Quand je vais en forêt, quand je vois l’océan, quand je vois une, c’est le vivant qui me met en joie. Nous sommes des êtres vivants. C’est, c’est le Dalaï-Lama qui dit : ‘Les êtres humains vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir, puis meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu.’ Et je crois que dès lors qu’on réalise qu’on est vivant, on incarne beaucoup plus notre humanité.”
Source : Le Fauteuil Jaune #13 avec Arnaud Riou, entre ciel et terre
Demain-Vendee
12/09/2023