Introduction :
Dans un monde en constante évolution (ça, c’est une phrase un peu “bateau”), les bouleversements sociétaux et les changements de paradigmes suscitent des questionnements profonds quant à l’orientation de nos valeurs et de nos institutions. Le texte de Philippe Bobola offre une analyse perspicace de ces transformations, mettant en lumière les tensions entre science et politique, la remise en question des libertés individuelles et les dynamiques sociales à l’œuvre dans le contexte de la pandémie mondiale. En examinant ces phénomènes à travers le prisme de l’anthropologie sociale, Bobola soulève des interrogations cruciales sur notre société contemporaine et nous invite à une réflexion approfondie sur les fondements de notre monde en mutation.
Philippe Bobola
Ce qu’on constate, c’est un bouleversement voire un effondrement des valeurs anthropologiques. On voit bien que, par exemple, avant, c’était la science qui dictait sa conduite à la politique. Maintenant, c’est la politique qui dicte à la science sa conduite. On citait l’après-guerre, en fin de compte, on est dans la même situation qu’après la Seconde Guerre mondiale. On sait que la France a été collaborationniste et le général de Gaulle avait deux choix : soit on faisait ce qui est proposé par Frédéric, une mise au point, et il a préféré dire “bon benah, on va rentrer dans ce que les historiens appellent le roman d’une nation”, c’est-à-dire on va faire croire à la France entière qu’elle a été résistante. Effectivement, on n’est pas allés jusqu’au bout et, d’une certaine façon, on en paie le prix. On voit aussi les dessous des cartes. Par exemple, j’ai des amis qui sont hyper diplômés et ils n’ont pas une vision d’ensemble, alors que là où j’habite, il y a Monsieur Robert. Il n’a même pas le certificat d’études, mais il a une vision d’ensemble.
Ce que je constate, c’est que les gens très, entre guillemets, “simples”, et ça veut rien dire simple, hein ? Les maçons, les métiers manuels, ils ont plus de compréhension de la situation que les intellectuels, en gros, les inutiles, puisqu’on travaille. Alors, il y a un terme qui est né : la cyber littitératie. Ce sont des gens qui ont la cyberlitératie, c’est-à-dire ce sont des gens qui n’ont pas un parcours institutionnel et qui finalement finissent par réunir des connaissances que le spécialiste ne va pas réunir parce qu’il s’autocensure. On voit bien qu’on est en train de réduire la sphère de la liberté, bientôt la sphère de déplacement, la kinésphère comme on dit d’un point de vue un peu plus savant, avec la dérégulation climatique, les villes 15 minutes. On voit bien qu’il y a un fil conducteur, c’est la restriction des libertés.
Alors la question qu’on peut se poser : est-ce que c’est de la maladresse qu’on voudrait nous faire croire ou c’est un plan cette pandémie ?
Donc, il y a quand même des choses qui sont assez curieuses. Par exemple, le confinement, c’est des choses qu’on avait longtemps abandonnées. On avait un recul depuis les grandes épidémies, on a proposé le pire de ce qu’il fallait à chaque fois. Alors, si à chaque fois on propose le pire, ce n’est pas de l’incompétence parce que les points peuvent être reliés. Il y a une droite qui est tracée et la droite qui est tracée, c’est un plan pour enlever nos libertés. Donc, effectivement, ça a été un choc, hein ? On revient à la théorie du choc, l’école de Chicago, Milton Friedman disait : les gens n’acceptent le changement que dans l’urgence, ils ne voient l’urgence que dans la crise. Donc, on a utilisé la peur et une société qui utilise et abuse de la peur est une société liberticide.
Et ce qu’on voit bien, c’est que déjà le fait d’être dans une instance européenne où le président n’a plus sa souveraineté, on voit bien, bon, on s’en remet à l’OMS, etc. Et donc, il y a tout un ensemble de directions qui était déjà préparé pour arriver à cette situation.
J’aimerais vous laisser continuer, mais vous montrer un petit extrait d’Olivier Véran sur LAFP avec Gabriel Attal qui parlait des vaccins efficaces contre le confinement, pour vous laisser réagir et approfondir cette notion de bouleversement de la société :
"...mon message c'était de leur dire que le vaccin, il les protège à 95 % des formes graves. Par contre, il les protège à 100 % du confinement, c'est-à-dire que si tout le monde est vacciné, on n'aura plus à se poser la question de savoir si nos restaurants, nos bars, nos commerces, les universités peuvent rester ouvertes dans la durée. On n'aura plus à se poser la question de savoir si on doit ou non porter le masque à l'intérieur ou à l'extérieur. On en aura fini avec le virus, on retrouvera nos vies d'avant."
Donc, je reprends la phrase d’Olivier Véran : les vaccins sont efficaces contre les confinements. C’est une double contrainte, c’est-à-dire en gros, vous vous faites vacciner, vous échappez au confinement. Vous êtes confiné et vous échappez au vaccin. Ouais, c’est le début du chantage. Voilà. Autrefois, Louis pourra confirmer, pour mettre sur le marché un vaccin, il fallait un recul de 10 à 15 ans parce que ce n’est pas parce qu’on n’a pas eu d’effets secondaires au moment où on a été vacciné qu’il n’y en aura pas dans 2 ans, dans 4 ans, dans 5 ans. Donc, pourquoi on a complètement bouleversé ? C’est pour ça que je dis que la politique dicte à la science sa conduite et dicte à la médecine sa conduite. Finalement, on la grande surprise, c’est qu’il n’y a pas eu un principe de résistance. Primo Levi, qui avait vécu l’Allemagne Nazi, disait : c’est quoi un nazi ? Bah, c’est quelqu’un qui a perdu son principe de résistance. Et on voit bien qu’il n’y a pas eu beaucoup de résistance, que ça soit dans les milieux universitaires, dans les conseils ordinaux pharmacie médecine. On a eu un médecin résistant et on peut l’applaudir parce qu’il y en a eu tellement qui, par peur, n’ont pas osé se lever.
Et c’est ça qui a fait l’Allemagne Nazi. Alors, la comparaison pourra choquer certaines personnes. Je parle pas d’une idéologie Nazie mais de la volonté d’asservir complètement la population et de l’amener à accepter un consensus parce que c’est la meilleure voie possible. Alors, Frédéric l’a rappelé, pourquoi avoir supprimé l’hydroxychloroquine qui depuis 70 ans était utilisée contre le paludisme ? On a plus d’un milliard de gens, pourquoi avoir empêché l’ivermectine, les tout les ce qu’on a utilisé, la doxycycline, l’azithromycine, etc. Pourquoi avoir enlevé ça ? On ne voit pas trop puisque effectivement, si l’objectif primum non nocere c’était de soigner au mieux, on aurait dû ouvrir et puis regarder. Mais ce n’est pas du tout ce qu’on a fait. On voit bien qu’il y a une restriction du champ des libertés. Donc, c’est quand même assez curieux que l’hydroxychloroquine, qui n’avait pas été pointée du doigt du Conseil de l’Ordre des pharmaciens, subitement, est passée dans la catégorie substance vénéneuse de type 2 avec l’intervention d’Agnes Buzyn. Donc voilà, c’est une chaîne de responsabilité, Vaumurich l’avait bien expliqué, on a fragmenté la responsabilité. Donc les gens vont essayer de se défendre en disant, mais moi je n’ai fait qu’appliquer la directive, et moi je n’ai pas éditer la directive, je l’ai pas conçu, etc. Et donc, c’est une déresponsabilisation.
Alors, il ne s’agit pas de faire un procès populaire comme ça a été le cas après 1789, hein ? Il faut retrouver un consensus, mais il faut regarder clairement si on veut reconstruire la société sur des bases, finalement. Thunder, qui est un anthropologue, a essayé de voir les mécanismes qui amènent les sociétés complexes à s’effondrer. Bah, il y a souvent la corruption des élites, leur incontinence, mais aussi la fragmentation de la société. On a eu les pro-vaccins, les anti-vaccins, les pro-confinements, les anti-confinements. On a eu les pro-antifas et les anti et cetera. Donc là, on a les pro-LGBTQ et les anti-LGBTQ. En fin de compte, c’est assez simple : la société est construite, que ce soit des petites ethnies ou des grandes sociétés, sur des fondements, le masculin, le féminin, la frontière qui sépare l’intérieur de l’extérieur. Ça fait des années qu’on a diabolisé la frontière. Alors, si on est nationaliste ou patriote, on est pointé du doigt. Alors, le général de Gaulle disait : “un patriote aime son pays, le nationaliste déteste les autres pays”. Ce n’est pas parce qu’il y a une frontière qu’on va détester les autres pays. Qu’est-ce qui a fait la richesse de l’Europe ? C’est qu’on avait sur un même sol plein de cultures différentes et qui vivaient en bonne entente, avec des guerres parfois, mais il y avait une interactivité extrêmement fructueuse.
Là, on essaie vraiment d’amener les gens à fusionner dans une espèce de confusion avec un état général tout en divisant. Bah oui, c’est divisé pour mieux régner.
C’est le fameux : comment vous avez vécu depuis 3 ans cette traversée ?
Bah, avec le regard anthropologique, c’est ce qui m’a sauvé. C’est de regarder, par exemple, des institutions, le monde académique, le monde universitaire. Comme j’ai différentes casquettes, j’ai regardé mes collègues physiciens, mes collègues anthropologues, biologistes, psychanalystes, et je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas une vision d’ensemble. Et je trouve que vous êtes les représentants du peuple, et le peuple, il a une vision à 360 degrés. Et ça a été prévu par un analyste français, René Guénon, qu’on qualifie d’ésotériste, qui disait : la fin du cycle, l’élite est à la base. Je trouve que la base a un des comportements sains, une analyse saine. Moi, j’ai vu chez des manuels plus d’intelligence d’analyse que chez des gens diplômés. Ça ne veut pas dire que je vais diaboliser les gens diplômés, mais ils n’ont pas une vision d’ensemble. Et c’est peut-être ça que la crise nous amène à comprendre, c’est le dessous des cartes, les dysfonctionnements. C’est pas normal que des gens soient hyperspécialisés dans un domaine qui s’autocensurent et qui ne soit pas en mesure d’avoir une vision à 360 degrés de la situation. Et donc, tant qu’on n’aura pas cette vision à 360 degrés, c’est difficile d’en sortir.
Ce que l’on vit est l’équivalent en physique d’une transition de phase. Lorsque vous chauffez de l’eau et que cette eau va passer à l’état de vapeur, avant que la vapeur n’atteigne 100 %, il y a déjà dans l’eau des petits domaines de vapeur, que l’on appelle des clusters. Ces clusters vont fusionner entre eux par coopérativité et, à un moment donné, la coopérativité va faire que l’ensemble de l’eau liquide va passer à l’état de vapeur. Hannah Arendt avait rappelé que dans les mécanismes qui amènent le fascisme ou le totalitarisme à s’imposer, c’est la fragmentation de la société. Il y a un terme en allemand, le Gemütlichkeit, c’est le sens communautaire. Il faut retrouver le sens communautaire, voilà, et c’est là où, effectivement, il faut aller à l’inverse de ce qui nous est proposé. C’est-à-dire que c’est assez amusant de voir que tout ce qui est proposé, il faut faire l’inverse. Donc on a une chose extraordinaire pour les chercheurs de vérité : ils n’ont qu’à écouter ce que dit le gouvernement, vous inversez et vous avez la vérité. C’est une machine à dire la vérité tout en restant prudent quand même sur certains sujets.
Conclusion :
En observant les dynamiques sociales à travers l’analogie de la transition de phase en physique, nous comprenons que la société actuelle traverse des bouleversements profonds, où des fragments de changement commencent à émerger avant que la transformation complète ne soit réalisée. Hannah Arendt nous rappelle que la fragmentation de la société peut conduire à des régimes totalitaires, soulignant ainsi l’importance de retrouver un sens communautaire pour contrer de telles tendances. Face aux propositions établies, Philippe Bobola suggère une approche contraire, invitant à une analyse critique et à un recul réfléchi vis-à-vis des discours officiels. En fin de compte, cette réflexion nous incite à rechercher la vérité en considérant les perspectives alternatives et en cultivant un esprit de discernement face aux défis contemporains.
Source : Épisode 3 de l’émission : Hold-Up 3 ans après “La voix de ceux qui n’ont plus rien à perdre”
Citizen Light
07/03/2024